Elle se dresse depuis 2013 sur la route du Pont d’Oye à Vieille-Eglise. La station Organica traite les eaux usées de 10 000 habitants de Nouvelle-Eglise, d’Oye-Plage, de Vieille-Eglise, de Saint-Folquin et de Saint-Omer-Capelle. Elle fonctionne comme une station d’épuration classique : les boues de nos eaux usées sont chargées de bactéries, qui « digèrent » la pollution. Mais le petit plus de cette station, ce sont les plantes : elles aident à dépolluer. « Ces plantes tropicales contribuent à la dépollution d’environ 500 m3 d’eau par jour », assure Christophe Caron, exploitant de la station pour la Communauté de Communes de la Région d’Audruicq.

15 % de l’eau traitée grâce aux plantes

Comment ? « Les racines des plantes, qui s’enfoncent des les boues jusqu’à plus de 1,50 m, trempent dans deux bassins, ce qui permet de dépolluer environ 15 % de l’eau. » Introduire des plantes permet donc d’obtenir un vaste écosystème, composé de bactéries et autres organismes (protozoaires, zooplanctons, vers, escargots, coquillages…). Ces derniers complètent le travail des bactéries de la boue activée, système utilisé dans une station d’épuration classique.

 50 tonnes de boues déshydratées offertes chaque année

La boue ainsi obtenue est ensuite déshydratée et triée, pour qu’il ne reste que 20 % d’eau à l’intérieur. Puis les agriculteurs voisins la récupèrent, pas moins de 50 tonnes par an ! Les boues font l’objet d’analyses régulières, tandis que l’eau est rejetée dans la rivière d’Oye.

La station, qui tourne 24 heures sur 24, a aussi un intérêt énergétique : « Elle reviendra à terme 15 à 20 % moins cher qu’une station classique. » Celle de Vieille-Eglise est la seule de la Région Hauts-de-France.